Retraité des terrains depuis déjà deux ans, Franck Ribéry se consacre désormais à sa nouvelle carrière d’entraîneur. Dans une longue interview accordée à L’Équipe, l’ancienne star du Bayern Munich a révélé avoir frôlé l’amputation d’une de ses jambes par le passé.
Franck Ribéry raconte son cauchemar médical : « On aurait pu me couper la jambe »
Ancien joueur de l’OM et du Bayern Munich, Franck Ribéry a marqué l’histoire du football français. Il a raccroché les crampons il y a deux ans et s’est depuis reconverti en entraîneur. Le samedi 22 février 2025, celui qui s’était incliné en finale de la Coupe du monde 2006 avec la France contre l’Italie s’est confié dans un entretien exclusif à L’Équipe.
Au cours de cet échange, Ribéry a fait une révélation bouleversante sur son état de santé : « J’avais de plus en plus mal au genou. Je n’étais plus dans l’entraînement entre les matchs, mais dans la récupération pour me préserver. Je prenais deux, puis trois ou quatre jours de repos. J’ai perdu le rythme. Puis les examens ont révélé que je n’avais plus de cartilage. J’ai dû me faire opérer en Autriche. »
Une infection qui a failli lui coûter une jambe
Si l’opération s’est bien déroulée, les complications ont été terribles : « Une plaque a été posée à l’intérieur de mon genou, mais cinq mois après, j’ai eu une grosse infection. Pendant deux mois, j’ai pris des comprimés. On m’a retiré la plaque, mais l’infection avait fait des ravages. J’avais des trous dans la jambe… J’avais attrapé un staphylocoque doré. »
Hospitalisé en urgence en Autriche, Ribéry a vécu un véritable cauchemar : « J’ai passé douze jours à l’hôpital. J’ai eu peur… On aurait pu me couper la jambe. Heureusement, le chirurgien a été fantastique. Aujourd’hui, quand je rejoue avec mes anciens coéquipiers ou avec mon fils, c’est une vraie renaissance ! »
Le regret éternel : le Ballon d’or 2013
Au cours de l’interview, Franck Ribéry est également revenu sur le plus grand regret de sa carrière : ne pas avoir remporté le Ballon d’or en 2013. « J’avais tout gagné cette année-là : la Ligue des champions, le doublé Bundesliga-Coupe d’Allemagne, le Championnat du monde des clubs, le titre de meilleur joueur européen… C’était une saison parfaite ! Je ne pouvais pas faire mieux. »
Malgré cette performance exceptionnelle, le trophée est revenu à Cristiano Ronaldo. Une décision que l’ancien Bleu peine encore à digérer : « Ce Ballon d’or restera à jamais une injustice. Je cherche encore une explication… Si le vote avait été le même qu’aujourd’hui, j’aurais gagné. »