Ses fans le savent déjà. Abomé Léléfant sera en concert au Palais de la Culture de Treichville le 27 décembre 2024. Alors que l’artiste s’active à mobiliser les mélomanes pour ce grand rendez-vous, le Digba doit faire face à une « fatwa » (sentence) lancée par certains de ses fans.
Concert d’Abomé Léléfant : La solidarité ivoirienne en question face à la rivalité Côte d’Ivoire-Cameroun
L’artiste est en effet sous la menace d’un boycott au motif qu’il a partagé « Viviane », le remix de la chanson du Camerounais Prince-Aimé, prenant, selon certains fans, partie pour le Cameroun contre la Côte d’Ivoire. La question est donc de savoir combien de visages doit avoir la solidarité ivoirienne. Un simple partage de chanson doit-il faire oublier qu’Abomé Léléfant est un Ivoirien et qu’on doit le considérer comme tel ? Pour rappel, des artistes camerounais comme Lady Ponce, le TikTokeur Tik Dengue, et l’influenceur Robinson Piffo ont été de constants défenseurs de la Côte d’Ivoire dans cette rivalité avec la « belle-famille » (le Cameroun).
Quelle serait finalement la portée d’un boycott du concert du rappeur ivoirien aux yeux des Camerounais, dont plusieurs reconnaissent, depuis l’avènement de « Djénéba Djaba », le sens de la solidarité nationale des Ivoiriens ? Devront-ils retenir qu’en Côte d’Ivoire, la solidarité a deux visages ?
À l’heure actuelle, « Saoulard saoulé », le challenge freestyle de la chanteuse Abbey Marcelline C, a traversé toute la Côte d’Ivoire pour se retrouver au… Cameroun. Non, la solidarité ivoirienne ne doit pas avoir deux visages. Son unique visage devrait être de soutenir, en toutes circonstances, tout artiste ivoirien, même en cas de divergence d’opinion. Le Digba a besoin de soutien pour ce 27 décembre 2024.