Du 18 au 26 octobre, le roi Charles III et son épouse Camilla seront en Océanie pour leur première tournée royale depuis l’annonce du cancer du monarque. Bien que le Palais espérait que ce voyage améliorerait la cote de popularité du souverain, cet objectif semble de plus en plus difficile à atteindre. Une « gifle », c’est ainsi que la presse britannique qualifie le revers infligé par plusieurs stars et hauts responsables politiques australiens à Charles III, quelques jours avant son arrivée.
Charles III face à une Australie républicaine : des ministres refusent de le rencontrer
D’après ce que rapporte The Mirror, plusieurs personnalités politiques australiennes ont déjà annoncé leur refus de rencontrer Charles III lors de son passage à Canberra. Aucun ministre d’État ne recevra ainsi le couple royal dans la capitale, malgré leur participation à divers événements visant à renforcer les relations diplomatiques. Ce dimanche 13 octobre, Jacinta Allan, Steven Miles, Roger Cook et Peter Malinauskas, Premiers ministres de Victoria, du Queensland, de l’Australie-Occidentale et de l’Australie-Méridionale, ont tous invoqué des engagements préexistants pour justifier leur absence lors de la visite du roi.
D’autres personnalités politiques ont suivi cet exemple. La porte-parole de la ligue monarchiste australienne, Bev McArthur, a rapidement exprimé sa déception face à ce qu’elle considère comme un manque de respect envers Charles III et la famille royale britannique. « Tous les Premiers ministres et ministres ont prêté serment d’allégeance à notre monarque, et c’est une insulte monumentale de rejeter sa main tendue en signe d’amitié », a-t-elle déclaré au Herald Sun.
Ce rejet survient alors que le roi Charles III a dû suspendre son traitement contre le cancer spécialement pour ce voyage. Cette tournée sera toutefois l’occasion pour lui de rencontrer les dirigeants du Commonwealth à Samoa, lors du 27e rassemblement des chefs de gouvernement. Bien que chaque Premier ministre ait justifié son absence par des raisons logistiques, cette décision est perçue comme un « profond manque de professionnalisme » au sein de la Couronne.
De nouveaux sondages réalisés en Australie suggèrent que le soutien à une République australienne a atteint son niveau le plus bas sous le règne de Charles III. Selon le Sunday Mail, un Australien sur quatre a une opinion plus favorable du roi qu’avant son couronnement. Parmi les 1 049 personnes interrogées dans le sondage NewsCorps Pulse of Australia, seulement 33 % ont déclaré que l’Australie devrait devenir une République. Lors du référendum de 1999, 39,4 % des électeurs s’étaient prononcés en faveur d’une République. Bien que la Couronne affirme que ces désistements ne compromettent pas la tournée royale, ces décisions sont vues comme un camouflet pour Charles III.