La journée de ce Mercredi 18 décembre 2024 marque un tournant historique dans la politique française. La Cour de cassation a confirmé la condamnation de Nicolas Sarkozy dans l’affaire des écoutes « Bismuth ». Une décision qui suscite des réactions fortes, notamment de son fils Jean, qui lui a exprimé un soutien émouvant.
Une condamnation inédite pour un ex-président
Nicolas Sarkozy a vivement réagi à cette décision qu’il qualifie d’« injustice profonde ». La Cour a rejeté son pourvoi, validant ainsi la condamnation de 2021 à un an de prison ferme sous bracelet électronique pour corruption et trafic d’influence. Cette peine, inédite pour un ancien président, inclut également trois ans d’inéligibilité.
Sur Instagram, Jean Sarkozy, le deuxième fils de l’ancien chef de l’État, a témoigné son soutien en publiant une photo de lui enfant dans les bras de son père, accompagnée de la légende : « Ce que je vois. » Ce geste symbolique apporte un réconfort à Nicolas Sarkozy, qui devra prochainement comparaître devant un juge de l’application des peines pour fixer les modalités de son bracelet électronique.
Dans un message publié sur X, Nicolas Sarkozy a déclaré : « Comme je l’ai toujours fait au cours de ces 12 longues années de harcèlement judiciaire, j’assumerai mes responsabilités et ferai face à toutes ses conséquences. »
Un « pacte de corruption » confirmé par la justice française
Cette condamnation repose sur les faits de 2014, où Nicolas Sarkozy, en complicité avec son avocat Thierry Herzog, aurait conclu un « pacte de corruption » avec Gilbert Azibert, magistrat à la Cour de cassation. Ce dernier devait influencer un recours dans l’affaire Bettencourt.
Son avocat, Me Patrice Spinosi, a confirmé que l’ancien président respectera la sanction tout en annonçant le dépôt prochain d’un recours devant la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) : « Nicolas Sarkozy se conformera évidemment à la sanction prononcée, qui est désormais définitive. Toutefois, il demandera à la CEDH de garantir les droits que les juges français lui ont déniés. »
Un autre procès à venir en 2025
L’agenda judiciaire de Nicolas Sarkozy reste chargé. Dès le 6 janvier 2025, il comparaîtra devant le tribunal correctionnel de Paris pour des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Ce procès, prévu jusqu’au 10 avril, porte sur des accusations de « recel de détournement de fonds publics », « corruption passive », « financement illégal de campagne électorale » et « association de malfaiteurs ».