Le cofondateur du Front national et finaliste de l’élection présidentielle de 2002, Jean-Marie Le Pen, est décédé ce mardi 7 janvier à l’âge de 96 ans à Garches (Hauts-de-Seine). « Entouré des siens », il « a été rappelé à Dieu », a précisé sa famille dans un communiqué.
Le dernier chapitre du « diable de la République » : Jean-Marie Le Pen est mort à 96 ans
« Je ne partirai pas dans un fauteuil à égrener un chapelet. » Ces derniers mois, Jean-Marie Le Pen n’a cessé de réitérer cette promesse, affichant une bravoure inébranlable. Malgré les avertissements de son équipe médicale, qui lui conseillait dès 2018 de ralentir le rythme, le « Menhir » avait refusé d’annuler la soirée donnée pour son 90ᵉ anniversaire, dans les jardins de sa résidence de Montretout (Hauts-de-Seine).
Devant 300 convives, mêlant amis, compagnons de route et membres de sa famille, l’homme affaibli avait déclaré : « Nous avons marché tête haute et mains propres. Nous n’avons, en ce domaine, rien à nous reprocher. » Ces mots, tirés du Testament de Robert Brasillach, résonnaient comme des adieux. Jean-Marie Le Pen s’est finalement éteint à l’âge de 96 ans, laissant derrière lui une figure politique controversée. Qualifié de « diable de la République », il a marqué l’espace public par ses discours provocateurs, divisant l’opinion entre ses partisans et ses détracteurs.
Fils d’un marin pêcheur et d’une couturière, rien ne prédestinait ce natif de La Trinité-sur-Mer (Morbihan) à un tel destin. À 14 ans, après la mort de son père, il devient pupille de la Nation. Cet événement marquera le début de son engagement politique, qu’il n’aura de cesse d’affirmer tout au long de sa carrière. Malgré ses multiples condamnations judiciaires et ses déclarations controversées, Jean-Marie Le Pen a su fédérer un électorat autour de ses idées, notamment sur l’immigration. Il laisse derrière lui un héritage politique unique, profondément ancré dans l’histoire contemporaine française.