Animateur de radio, de télévision, comédien, présentateur de tournées… Laurent Petitguillaume possède de nombreuses cordes à son arc. Aujourd’hui âgé de 54 ans, le natif de Tours retrace une partie de son riche parcours et évoque brièvement son actualité.
Nilmirum – Vos premiers pas en radio datent de plus de 30 ans. Était-ce une vocation ?
Laurent Petitguillaume – Non, ce n’était pas prévu que je fasse ce métier. Je n’ai pas fait d’études pour ça. J’ai appris sur le tas en travaillant bénévolement sur La Voix du Lézard, qui est devenue Skyrock par la suite. Un jour, on m’a proposé d’en faire mon métier. J’ai alors arrêté mes autres activités pour me consacrer pleinement à la radio, avant de faire de la télé au début des années 90.
Quels sont les secrets de votre longévité dans ce métier ?
Un peu de chance pour commencer, de bonnes rencontres… J’ai également appris à me diversifier. J’ai fait de l’animation de spectacles, de la télé, du théâtre, j’ai écrit pour des sites Internet… Je n’ai jamais attendu qu’on m’appelle. Certaines personnes m’ont aidé. Nagui m’avait demandé de le remplacer pour l’émission Que le meilleur gagne. Arthur aussi m’a tendu la main à un moment donné. On venait de me virer de France Télévisions, il est venu me rechercher pour La Fureur, sur TF1. Il s’agit d’ailleurs de l’un de mes meilleurs souvenirs en télévision. Que ce soit avec Nagui ou Arthur, je ne me suis jamais senti en concurrence. Peut-être parce que je n’ai jamais eu ce rôle de producteur, contrairement à eux. Ce sont des meneurs, moi non. J’aurais du mal à assumer leur popularité…
De 1999 à 2011, vous avez présenté Côté Maison sur France 3. Comment avez-vous vécu l’arrêt de ce programme ?
Je ne l’ai pas mal vécu. Au bout de onze ans, nous avions un peu fait le tour de la question. J’étais toujours confiné dans une même chose. Au départ, le bricolage ou la déco, ce n’est pas du tout ma passion. J’avais une image qui me collait aux basques. J’avais envie de continuer l’émission, mais avec une autre formule. Quatre formules ont été testées par la chaine, qui n’a pas retenu la meilleure. Au bout de quatre mois, nous avons tout arrêté. Nous allions dans le mur et je le sentais… Mais je m’en suis remis. Cela m’a ouvert d’autres portes en radio. J’ai ainsi pu me lancer dans l’aventure de « la matinale » en radio.
La télévision vous manque-t-elle ?
Pas du tout ! Ce n’est pas ce que je préfère. A l’heure actuelle, je bosse, mes semaines sont assez chargées. Il fallait que j’assure cette année pour m’installer sur France Bleu.
Avez-vous reçu des propositions en matière de télévision pour la rentrée prochaine ?
J’ai refusé une émission télé qui me plaisait bien, faute de temps. On m’avait proposé la présentation d’un magazine qui sera diffusé à la rentrée, sur France 3. Mon choix a été vite fait : la radio est prioritaire !
« Ruquier possède le talent et la crédibilité pour succéder à Bouvard »
Quels programmes regardez-vous à la télé ?
J’adore les documentaires comme Des racines et des ailes ou Échappées Belles. Je suis également un grand fan de L’amour est dans le pré, sur M6. Sinon, je suis « addict » aux séries comme 24 heures, Breaking Bad, Dexter, Game of Thrones ou encore Mad Men.
Entre 2007 et 2014, vous avez présenté la tournée RFM Party 80, spectacle musical rassemblant des chanteurs des années 1980 ayant été en tête du Top 50. Comment expliquez-vous que les gens soient autant nostalgique de la musique ayant marqué cette décennie ?
L’émergence des radios libres a permis de mettre cette décennie musicale en lumière. A cette époque, LE TUBE était très important ! Les chansons étaient joyeuses, elles se sont transmises de générations en générations. S’en est suivie une période de world music et de dance, au début des années 90, avec moins de morceaux en français.
Vous intéressez-vous toujours aux différents classements des albums et singles en France ?
Non. Aujourd’hui, les gens achètent beaucoup moins de disques mais vont de plus en plus aux concerts. C’est plus valorisant de faire une tournée qui cartonne qu’un disque qui cartonne. Sur scène, il n’est pas possible de mentir au public. Personnellement, j’adore Skip The Use. C’est probablement le meilleur groupe de rock français sur scène !
En radio, vous avez travaillé pendant plusieurs années sur RTL. A la rentrée prochaine, Laurent Ruquier remplacera Philippe Bouvard sur cette station pour animer « Les grosses têtes ». Pensez-vous qu’il parviendra à relever ce défi ?
Oui, bien sûr ! Il possède tout le talent et la crédibilité pour y parvenir. C’est la personne idéale pour succéder à Bouvard. Son humour, son naturel, sa culture et son coté franchouillard constituent les ingrédients de sa réussite.