Exclu – Alexandre Chassagnac : « J’ai fait de ma différence une force ! »

Alexandre Chassagnac, c’est l’histoire du fameux militaire à la voix extraordinaire. Reconnu aujourd’hui comme un chanteur à part entière, l’artiste lyrique revient sur son parcours atypique en exclusivité pour Nilmirum.

Nilmirum – Votre participation à « C’est mon Choix » sur France 3, en 1998, a été un tremplin pour votre carrière. Comment avez-vous eu l’occasion de participer à cette émission ?

Alexandre Chassagnac – J’ai pu faire cette émission grâce à ma filleule, qui avait vu un appel à témoins. J’ai donc appelé et je suis tombé sur un répondeur. J’ai dit que je me prénommais « Alex ». Une jeune femme de France 3 m’a ensuite contacté. Durant tout notre entretien, elle a cru que j’étais une fille et qu’Alex était le diminutif d’Alexandra. « Je suis un garçon », lui ai-je dis à la fin de notre conversation. Elle était complétement séchée et m’a même fait répéter ce que je venais de lui dire. L’émission avait été diffusée en prime time, elle s’intitulait : « Vais-je réussir à vous étonner grâce à mon talent insolite ? »

Que s’est-il passé suite à votre passage dans l’émission ?

A l’époque, j’étais militaire de carrière. On m’a proposé de partir à Sarajevo. Comme je suis rentré vivant (rires), j’ai eu l’opportunité de participer à l’émission « Paris Dernière » sur la chaîne Paris Première. J’ai également été retenu pour le programme « Ils ont marqué les années C’est mon choix », qui avait été diffusé un 1er janvier. Suite à mon passage, j’ai eu énormément de retours. De plus en plus de professionnels de la musique se sont rapprochés de moi, dont CRC Édition à Paris J’ai alors pu enregistrer mon quatrième album, « Évidence mystique », avec le compositeur et arrangeur Jean-Raymond Binet. En 2004, ce disque m’a servi d’outil promotionnel avant de sortir officiellement dans les bacs quatre années plus tard ( toujours disponible en téléchargement légal).

Jusqu’en 2007, vous avez continué votre carrière de militaire. C’est alors qu’est arrivée l’opportunité de participer à « Incroyable Talent », sur M6.

La production de ce programme me cherchait depuis un an. J’étais en Guyane quand ils ont essayé de me joindre. C’est indéniablement le véritable tournant de ma carrière. J’étais attendu comme le loup blanc. Cela m’a donné la possibilité de bénéficier d’une véritable explosion artistique. J’ai ainsi pu signer un contrat avec les éditions CRC. Le producteur québécois Gilbert Rozon m’a pris sous son aile. Il m’a permis de partir au Canada pour le festival « Juste pour rire », en 2008 en tant qu’artiste performer sur un show de la production. Ensuite, j’ai été invité pour une émission de « E=M6 », consacrée aux « artistes extraordinaires ». Je suscitais un véritable engouement. Le mystère également. « Est-ce que c’est un fake ? », se demandaient même certaines personnes. Pourtant, je n’ai pas chercher à faire le buzz…

 

Quel est l’élément déclencheur vous ayant poussé à mettre un terme à votre carrière militaire pour vous consacrer pleinement à la musique ?

Ma hiérarchie n’a pas renouvelé mon contrat. La question ne se posait plus : il fallait que j’arrête l’armée. On m’a alors proposé de faire une tournée pour défendre mon album « Évidence mystique », pendant deux ans, à travers la France. J’ai également eu l’occasion de faire la pièce de théâtre chantée baptisée « Le monde d’Alexandre ». En arrêtant l’armée, le risque était limité, je savais à quoi m’attendre. Je cherchais à vivre ma passion et j’ai bénéficié d’opportunités rapidement. J’ai eu la chance d’être entouré de gens compétents comme mon Agent David Hardit à qui je dois beaucoup.

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« Je n’ai aucune nouvelles de Louis Bertignac… »

 

Vous vous êtes également fait remarquer dans « Tellement Vrai », sur NRJ 12.

Au départ, je n’étais pas vraiment emballé pour participer à cette émission, qui tourne souvent en ridicule ses participants. J’ai dû imposer certaines conditions. J’ai proposé des choses, ils ont disposé. Je venais de rentrer de 15 jours en chine où j’étais allé chanter quand le directeur de casting  de « The Voice » a contacté mon agent. J’ai hésité à passer le casting, sans doute par peur. Je me disais : « Encore un télé-crochet »… Finalement, j’ai passé les trois castings avec succès !

Conservez-vous de bons souvenirs de votre participation à cette deuxième édition de « The Voice » ?

Oui et non … J’y ai fait de belles rencontres ! Comme ma coach vocale Sarah Sanders par exemple. Mais les enregistrements des émissions pouvaient durer jusqu’à des heures impossibles. Dans mon cas, je suis passé à 23h30. Dans mon  registre lyrique, cela peut tourner à la catastrophe. Pour moi, « The Voice » c’est un rendez vous d’artiste, pas un tremplin, ce sont seulement des talents posés sur un plateau avec des univers différents. Je n’ai eu aucune suite… Je pense que c’est  le  jury qui fait le show. Les participants ne sont que des talents.

Dans le télé-crochet de TF1, vous faisiez partie de l’équipe de Louis Bertignac. Êtes-vous resté en contact avec lui ?

Je n’ai malheureusement  plus aucune nouvelles de Louis Bertignac, même si je dois dire que je l’aime beaucoup et que  nous avons échangés via Facebook à ma sortie. Je lui ai envoyé mon dernier album « Cimetière des anges ». Il n’a jamais donné suite. Peut-être qu’un jour nos chemins se recroiseront ! En tout cas, je l’espère car je garde de lui un très bon souvenir.

Quelle est votre actualité ?

Actuellement je tourne avec un one-man-show chanté qui s’appelle « Military Song ». Il raconte mon histoire, celle d’un militaire qui est devenu chanteur et qui vit aujourd’hui sa passion. Je suis en tournée dans toute la France.