Depuis l’ouverture du procès de l’affaire Pogba, plusieurs accusés ont défilé à la barre pour livrer leurs témoignages. Des récits qui ne manquent pas de susciter la stupéfaction.
Séquestration, menaces et millions : ce qu’on a appris au procès Pogba
Ce mardi 26 novembre 2024, la salle d’audience 2.03 du tribunal correctionnel de Paris a fait salle comble. C’est ce jour-là qu’a débuté le procès très attendu de l’affaire Pogba, marqué dès le départ par des échanges houleux entre les parties. Le grand absent reste Paul Pogba, resté à l’étranger selon son avocat, une absence vivement critiquée par les avocats de la défense, qui ont demandé le renvoi du procès. Une requête rejetée par le tribunal.
Témoignages marquants au procès
Mercredi, le procès a connu un retard de plus de deux heures, mais a permis l’audition de Machikour K., accusé central dans cette affaire. Pendant près de quatre heures, il a donné sa version des événements, notamment sur la séquestration de Paul Pogba en mars 2022. Il a nié toute intention malveillante de Mathias Pogba, le frère du joueur.
Jeudi, l’interrogatoire d’Adama C. a mis en lumière les liens financiers complexes entre le joueur et son entourage. Adama C. a reconnu avoir reçu des virements réguliers de la part de Pogba, allant de 2 000 à 15 000 euros, qu’il a décrits comme des « dons ». Il a également relaté la nuit traumatisante où Paul Pogba a été séquestré par des individus armés et cagoulés, exigeant 13 millions d’euros pour des services de sécurité prétendument rendus.
Éléments troublants et incohérences
Adama C. a évoqué des menaces explicites faites par les agresseurs avant leur départ, empêchant toute plainte auprès des autorités. Cependant, les déclarations ont mis en évidence des incohérences dans les récits, notamment sur le rôle de certains proches de Pogba, y compris Roushdane K., soupçonné d’avoir des liens avec les racketteurs.