Le rappeur Naps jugé pour viol : des révélations qui secouent le rap français

L’auteur du tube La Kiffance sera jugé pour des faits de viol par une cour criminelle. Visé par trois autres plaintes, Naps reste sous contrôle judiciaire.

La cour d’appel de Paris a confirmé ce mardi 29 octobre 2024 le renvoi pour viol devant la cour criminelle départementale du rappeur Naps, soupçonné d’avoir violé une jeune femme pendant son sommeil à l’automne 2021, a appris l’Agence France -Presse de source judiciaire. La chambre de l’instruction de la cour d’appel l’a également maintenue sous contrôle judiciaire, a précisé cette même source.

« Naps assistera à son procès en toute sérénité », selon son avocat

« Naps se présentera à son procès en toute sérénité, avec le même état d’esprit qui était le sien pendant l’instruction », a déclaré son avocat, Nabil Boudi, contacté par l’AFP. Ce dernier avait fait appel de l’ordonnance rendue par un juge d’instruction en mai, ordonnant que l’auteur du tube La Kiffance , très suivi sur les réseaux sociaux avec un million d’abonnés sur Instagram, soit jugé pour viol.

Cette affaire a débuté par une plainte en octobre 2021. « Une jeune femme explicite avait passé la soirée de la veille dans un établissement du IXe arrondissement de la capitale, puis avait été invitée avec des amies à la table du rappeur », selon le parquet de Paris.

« Elles l’avaient ensuite suivie dans sa chambre d’hôtel près de la gare de Lyon, progressivement quittée par les amis du rappeur. Les jeunes femmes s’étaient endormies, et l’une d’elles dit avoir été réveillée par un rapport sexuel auquel elle n’avait pas consenti », poursuit l’accusation.

Par ailleurs, Naps, de son vrai nom Nabil Boukhobza, est également visé par d’autres enquêtes dans le Var : trois femmes ont porté plainte contre lui, et il a été mis en examen en août pour viols et agressions sexuelles.

Les affaires de violences sexuelles secouent le rap français

Sur le plan judiciaire, plusieurs affaires de violences sexuelles dans l’univers du rap français ont suscité un fort rétention médiatique. Moha La Squale, dont le premier album Bendero a été disque d’or en 2018, a été mis en cause pour viol et agression sexuelle dans une information judiciaire, mais a finalement finalement d’un non-lieu. L’ex-star, Mohamed Bellahmed de son vrai nom, a par ailleurs été condamnée début juillet par le tribunal correctionnel de Paris à quatre ans d’emprisonnement, dont un avec sursis, pour violences conjugales, séquestration et menaces de mort envers six ex. -entreprises.

Le rappeur Lomepal, de son vrai nom Antoine Valentinelli, est lui aussi visé par une enquête préliminaire à Paris. Au moins trois femmes ont porté plainte pour viol contre lui. Placé en garde à vue début mars et confronté à deux des plaignantes, il a été relâché sans être poursuivi pour le moment. Les investigations se prolongent.