Le 7 janvier dernier, alors que les Français vaquaient à leurs occupations, l’attentat perpétré par les frères Kouachi dans les locaux de Charlie Hebdo ouvrait un chapitre noir de l’histoire de la presse. Des hommes politiques aux anonymes en passant par des artistes de tout pays, tous ont décrié la monstruosité des faits à leur manière. Mais la manière d’Hélène Segara s’est retournée contre elle.
Après l’attentat des frères Kouachi contre la rédaction de Charlie Hebdo, plusieurs personnes d’horizons différents ont exprimé leur soutien en scandant :« Je suis Charlie. » D’autres par contre ont partagé des messages beaucoup plus expressifs pour décrire leur désolation. Hélène Segara, elle avait choisi de poster Je dois me taire, une de ses chansons, sur internet. Une chanson pleine d’émotion qui cadrait bien avec la souffrance et l’indignation des Français.
« Mais où on va ? »
Hélène Segara avait peut-être vu en cette chanson un moyen de s’exprimer contre ces violences gratuites commises par les frères Kouachi, mais pour beaucoup, c’est un coup de pub que la chanteuse voulait se faire en profitant de cette tragédie. Lors d’une interview, Hélène Segara répond à tous ceux qui l’accusent d’être une opportuniste : « Je n’ai pas attendu que ça devienne le petit mouvement « Je suis Charlie » dans les heures qui ont suivi (l’attentat), j’ai tout de suite posté cette chanson en téléchargement sur ma page. J’avais ce sentiment d’impuissance, et en même temps je me disais : « Mais où on va ? » »
« Je n’en revenais pas. »
Lors de cette interview accordée à Not Bed Tv, Hélène Segara se fait on ne peut plus claire : « Cette chanson, je l’ai offerte en version live il y a pas mal d’années, justement dans des moments où il y avait eu des situations qui m’avaient affectée. C’est vrai que les fans qui me suivaient en tournée aimaient beaucoup cette chanson, mais je ne l’ai jamais exploitée commercialement. » Seulement, la chanteuse n’en revenait pas « qu’on puisse entrer dans un endroit et tuer de gens de sang froid.» Surtout des gens qu’elle « aimait beaucoup. »